Accueil Sport Après l’élimination de l’Espérance par Al-Ahly en ligue des champions : Tout est à reconstruire

Après l’élimination de l’Espérance par Al-Ahly en ligue des champions : Tout est à reconstruire

Al-Ahly était plus fort que l’Espérance. C’est l’évidence même. Mais de là à lui faciliter davantage les choses, c’est inadmissible.

Dès l’entame du match, à la lecture de la formation alignée par Mouïne Chaâbani, on savait que l’Espérance allait être handicapée avec la présence de quelques joueurs qui ne devaient pas prendre part à ce grand duel.

Spécialement au vu de leur piètre prestation à l’aller de cette demi-finale de la Ligue des champions entre l’Espérance et Al-Ahly. On parle, bien sûr, de William Togui (et à un degré moindre d’Anice Badri). C’est-à-dire deux des trois attaquants appelés à faire le jeu en vue de renverser la vapeur au Caire après la défaite de Radès (0-1).

Les trente premières minutes de monopolisation du ballon par l’Espérance n’étaient donc qu’un leurre ou plus précisément un repli tactique mis en place par Al-Ahly dans le but d’absorber la fougue «revancharde» des visiteurs venus au Caire avec l’idée d’accélérer la remise des pendules à l’heure dès les premiers abords.

Le couteau dans la plaie

Ce fut d’ailleurs la même stratégie adoptée par les Egyptiens avec succès à l’aller et qui a payé, surtout quand ces derniers ont constaté manifestement que les joueurs de l’Espérance n’avaient pas 90 minutes de jeu dans les jambes. Et ce n’est pas en l’espace d’une semaine que le staff technique espérantiste allait pouvoir corriger cette immense lactune devenue plus nette dans ce tour très avancé de la compétition.

Pis encore, Elyès Chetti va commettre l’irréparable et être à l’origine du penalty accordé par l’arbitre et la VAR à Al Ahly (38’) tout en s’exposant bêtement au carton rouge qui allait remuer le couteau dans la plaie encore saignante de l’Espérance. Et ce fut le tournant du match qui allait enterrer le dernier espoir avec lequel on s’était déplacé au Caire.

Du coup, l’Espérance était devenue amoindrie de pas moins de deux joueurs : Chetti et William Togui «l’absent». C’en était trop pour une équipe qui avait pour mission d’aller conquérir le grand Al Ahly dans sa forte citadelle. Après cet incident, la suite à deviner n’était plus qu’un secret de polichinelle : 3 buts à zéro pour Al Ahly. Un score qui aurait pu être encore plus humiliant si Al-Ahly, son staff technique et ses joueurs ne cherchaient pas déjà à économiser leur art pour la finale qui les attend face aux Sud-Africains de Kaizerchiefs.

Ainsi, le rideau tombe sur une troisième saison de suite sans consécration africaine pour l’Espérance.

C’est amer, mais cela n’a surpris personne car à l’impossible nul n’est tenu. L’équipe de Bab Souika n’a jamais eu les moyens de ses ambitions internationales fixées au début de la saison. Aucun de ses attaquants, y compris Hamdou El-Houni, n’avait le talent et la rage de vaincre du grand Youssef Blaïli qui (qu’on le veuille ou non) était le principal artisan des deux derniers trophées remportés par l’Espérance en Ligue des champions (2018 et 2019).

Après lui, l’Espérance est devenue  comme le Real Madrid sans Cristiano Ronaldo, quoique la comparaison n’est pas permise.

Mais ce qui a compliqué davantage les choses, ce fut l’entêtement du coach Mouïne Chaâbani qui n’a jamais cherché à se remettre en question. Ses idées et ses choix immuables et trop peu inventifs ne donnent pas à l’Espérance une dimension compétitive escomptée.

Désormais, tout est à reconstruire. Il faut seulement se poser la question pourquoi Al-Ahly et Ezzamalek n’ont pas engagé un entraîneur local parmi les 100 millions d’Egyptiens?

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Un commentaire

  1. Charai

    29 juin 2021 à 04:52

    Ce n’est point une question d’entraîneur étranger. En Tunisie, il y a des compétences, et Lassad Dridi ou Jarda feraient bien l’affaire, mais l’EST est victime d’un championnat faible et corrompu, par elle évidemment en précipitant la chute du ST, par exemple, pour sauver ses ‘chouchous’ ou par pique, et par d’autres clubs de l’élite également corrompus. Il faudra réviser tout le foot tunisien, et ne pas se limiter aux grands en termes de ‘fric’, la preuve, internationalement, on est trop ‘limités’..

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